Chapitre #1, Acte 4 | Safe Campus : stop aux violences sexistes en études supérieures

Entretien avec Marine Dupriez, fondatrice de Safe Campus : une des solutions pour contrer les violences sexuelles en enseignement supérieur.
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Violences sexistes et sexuelles, homophobie ou encore racisme dans les universités et grandes écoles, Marine Dupriez dit stop. Cette diplômée de l’EDHEC crée Safe Campus, la première structure qui vise à accompagner les établissements de l’enseignement supérieur dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. 

En janvier dernier, dans une lettre ouverte appelée « Nous aussi », plus de 500 étudiants accusent les grandes écoles de sexisme, d’homophobie et racisme. Un combat partagé par Marine Dupriez, qui s’est lancée en juin 2019 avec l’association En avant toutes, avant de développer la plateforme Safe Campus fin 2020.

99% des femmes affirment avoir subi une violence sexiste dans leur vie, selon l’étude #MoiJeune réalisée par OpinionWay pour 20Minutes que vous pouvez retrouver dans notre enquête sur le sujet. Pourtant, très peu osent en parler. « Je suis étonnée qu’avec #MeToo, cette vague de libération de la parole n’ait pas atteint l’enseignement supérieur ». Pour Marine, il faut que les choses bougent, que le tabou soit levé. « Même si plusieurs écoles mettent en place des solutions, certaines ne sont ni complètes, ni adaptées. » De plus, certaines sont plus réticentes que d’autres : peu ou pas de budgets, pour elles les problématiques n’existent pas, ou sont déjà traitées.  

Les particularités liées à la vie étudiante peuvent créer un environnement propice aux violences sexistes et sexuelles, et c’est aux établissements de désamorcer les risques. Safe Campus vient aider les victimes en permettant aux établissements d’agir.

Sensibiliser, former, communiquer 

Le dispositif de la plateforme repose sur trois axes bien définis. Le premier vise à sensibiliser les étudiant.e.s pour prévenir ces violences. Safe Campus organise des ateliers en petits groupes, pour avoir des temps d’échange à partir de la parole des étudiant.e.s, et des conférences en plus grand groupe qui sensibilisent et donnent des informations importantes sur ce qu’est le consentement, le harcèlement sexuel, et les ressources à mobiliser.

Le deuxième axe se tourne vers la formation. Le but est de donner les clés aux établissements pour réagir de façon adaptée. « Les encadrant.e.s doivent être vraiment formé.e.s et renseigné.e.s, c’est essentiel pour que l’accompagnement soit efficace » 

Le troisième concerne la mise en place d’un protocole de signalement clair et efficace. Safe Campus accompagne les établissements pour qu’ils « mettent en place des protocoles de signalement pour que les encadrant.e.s sachent quel processus enclencher, et les étudiant.e.s à qui se référer, en cas de violences. »
Safe Campus dit stop à ces violences, et le message de sa fondatrice aux établissements est simple « Vous avez le pouvoir de faire changer les choses. »

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